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En t'attendant.
3 septembre 2006

Labyrinthique, que dalle.

Il y a tout ces gens qui vont sur les quais,
Une musique électro qu'on entend d'ici,
Je me dis "chouette ils ont même mis un escalator"
Je pose mon pied sur la première marche, puis le second,
Et là, déception ça bouge pas.

Je crois que la musique s'arrête d'un coup,
En tout cas dans ma tête, déjà derrière on me pousse,
Y a des gens qui arrivent en sens inverse.
J'ai du mal à bouger les jambes, je tremble un peu,
Je me rappelle soudain que de l'autre coté du pont,
J'avais eu beaucoup de mal à remonter des quais.

D'autres détails, neuf euros le gramme, il est super bon,
Il n'irrite pas du tout la gorge, et puis il éclate beaucoup.
Et puis il s'effrite pas avec un briquet.
Et puis c'est là qu'on a ouvert la bouteille de vodka.
Je me souviens mes jambes qui tremblent en montant,
S'arrêter en haut, reboire un verre, sans trop de raison,
Pour fêter l'ascencion.

En bas du quai, chercher des gens, leurs dire bonjour,
Parfois plusieurs fois, faute de mémoire...
Là bas, y a la scène éléctro, et là une grosse borne,
Je sais pas à quoi elle sert. Y a un fil de débrancher,
On se demande si on peut fumer à coté.
Tant pis, on en fait un mini-bar.
Je sais pas combien de verres on reste.

On remonte l'escalier, je crois que je tremble encore.
Il y a un type allongé qui bouge pas sur la chaussée,
Je demande à un de ces potes si on peut marcher dessus,
Il nous dit que oui, mais le fait avant nous.
Le type se lève, ils commencent à se battre.
Je trouve ça très drôle. Je me barre.

Et puis il y a un ami,
Petit pull col en V, T-shirt marinier, mèche fashion, tête à claque,
Il veut un verre, je suis pas d'humeur,
Je trempe une phalange dans mon verre, lui tend,
"Vas-y, suce."
Sur le coup c'est hillarant, le mec avec moi éclate de rire,
Le type en face de moi me fixe avec un air étrange,
Je me demande s'il va essayer de m'en foutre une,
Je me mords les lèvres pour pas rire.

Après, je me suis perdu, j'ai passé du temps au téléphone,
Je crois que j'ai failli pleurer, peut être que j'ai pleuré,
J'ai recroisé des gens, les ai reperdus, j'en ai trouvé d'autres,
Comme ça pendant une heure, peut être deux, et puis boire encore.

On a commencé à rentrer en stop, plutot vainement,
On a fait demi-tour, on a attendu son ex qui le ramenait en voiture,
Je me souviens de quelques piques envers les potes de la fille,
Elle qui me crie, lui qui se marre comme un con, et moi, je sais plus,
Je crois que j'étais mort.

On arrive, il roule encore, je serre la vodka, il sort un demi gramme.
Quatre traces, deux chacun.
Drôle.

On fume, on boit, et puis quatre autres.
Toujours deux chacun.

Je ne sais pas combien de temps on a écouté de la musique,
Je ne sais plus ce qu'on a pu dire.
Je crois qu'on est tombé vers cinq heures, peut être six.

PS : Je n'aime pas la reprise des Velvet Underground par Emilie Simon.

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Commentaires
J
Peu importe, on pleure tout, il faut toujours être ivre, tout est là..
Z
Non, rien à voir.<br /> Ou peut être que si, mais pas comme ça.<br /> Là c'est autre chose.<br /> Parce qu'on pleure aussi quand on prend de la coke, et on rigole aussi quand on boit de l'alcool.<br /> Ou pas.<br /> On pleure souvent en fait.<br /> Mais ce n'est pas de la tristesse ou de la joie.<br /> C'est du vide à combler que l'on ne comble pas.
J
Justine, on voit que t'é(tai)s sur le départ, j'aurais bien aimé que tu développes l'"etc".<br /> <br /> Princesse, pourquoi triste et blasé ? J'avais pas cette impression en le racontant... Elle te vient de quoi ?<br /> <br /> Zinotchka, drole de développement, et si "joie" et "tristesse" découlaient justement d'"alcool" et "cocaine" ? Non ? Rien à voir ?
Z
Certains diront que c'est pathétique, et d'autres diront que ça pourrait être les images d'un clip, ou digne d'un roman de machin chose.<br /> Mais c'est plus alcoolisé que drôle, et plus cocaïné que triste.<br /> Derrière la caméra, le réalisateur avale une vodka, et mélange du pop art avec du zen sanguinaire.<br /> Mais qu'importe quand on a le nez dans la poudre et qu'on ne pense pas encore à danser sur le bar.<br /> <br /> Ca résume ma pensée.
P
Drôle. Moui.<br /> <br /> Moi j'trouve ça triste et blasé. Ca me fait de la peine, même si je ne te connais pas. Pas de la pitié, non, de la peine. <br /> <br /> Bisous, c'est tout ce que je peux faire.
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