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En t'attendant.
24 août 2008

Je t'aime, c'est un étrange début, à tout, il

Je t'aime, c'est un étrange début, à tout, il fera l'affaire. Revenons en arrière, il y a longtemps. Quand j'étais petit, plus petit encore que maintenant j'avais peur d'avoir ma porte fermée, vraiment peur, j'avais besoin de la voir ouverte, seulement la nuit, je me rappelle, et quand je l'avais ouverte, j'avais peur de retourner dans mon lit, alors je faisais un grand saut, pour ne pas qu'ils m'attrapent les pieds et ne m'attirent avec eux. Dans le fond, dans le noir, j'ai toujours craint l'obscurité, jusqu'à il y a peu, jusqu'à je ne supporte plus de voir des gens se glisser dans les portes que je laissais ouvertes. Là dessus, j'ai tout fermé, à l'extérieur, à l'intérieur, à double tour, et toi tu t'es glissée, on en revient au début.

Je rentre du bar, toujours le même pour ceux qui suivent, ce soir, encore, c'était Tonio, c'est drôle, de se glisser dans un autre monde, c'est triste de partir, mais c'est le dernier tram, la nuit, je perds mes regards, dans des sourires qui glissent sur moi, vers le vide et les autres, mais c'est là toute une histoire, la mienne, d'amour, et même, si on pousse, l'arc de ma passion ; j'ai menti, je t'aime, j'ai dit oui, je freine, j'ai dit tu m'emmène, ou tu me ramènes, t'as pas dit je t'aime, t'as failli quand même. J'ai hâte de les voir, et de te voir. Toi qui ne lis pas, ce soir. J'aimerai te parler, mais on aura tout le temps, j'ai peur de mon acidité, j'ai envie des fruits sur tes lèvres ; des fruits et de l'alcool ; la nuit et la folie.

Je t'emmènerai, si tu veux, faire le tour de mes nuages, même si je casse mon image, même si je détruis, les miettes de ton espérance, le balayeur balayera ; et ce n'est pas de ta faute si j'ai déchiré ma mémoire, ma gueule et les photos de toi, je me répète, mais je sais, je crains, qu'un jour il ne me balaye de tes horizons perdus. On s'en fiche de manger, de vivre, et de travailler. Ferme les yeux sur ta triste réalité, attrape ma main, allez viens, je vais te faire voir ce qui vous en dessous, et aussi, au dessus ; l'allitération se la joue, et moi je m'en fiche, je m'envole. Prends ma main ; je vous épargne son nom, il est joli pourtant, on dirait une goutte d'eau au bord des yeux, ; prends ma main ma belle, et ferme les yeux. Tu t'accroches au sol, tu t'enterres si bas que tu as perdu la beauté des rêves.

Sous les nuages, les étoiles ; sous mes baisers, tu trembles, inexorablement ; tu t'enfuiras, je le sais, mais on ne supportera pas le bonheur, tu dois courir et moi je dois m'enfouir ; au fond d'un bar, que m'importe l'espoir
si je ne te l'offre pas. Je ne vis pas pour moi, et ce depuis si longtemps que j'ai perdu la voie. J'ai découvert autre chose, une vie à se perdre, dans les méandres d'un verre. Le plus petit nombre passe l'éponge, et moi je te laisse te jeter sous ses corps. Je suis pendu ; à ton cou ; ces garçons dont je n'ai plus rien à faire, mes rêves n'ont que faire de leurs mains sur ta peau que j'embrasse avec passion. Je t'aime comme je te comprends, je mets les mots de travers et je plonge vers demain, vers la semaine prochaine, la rentrée, et toi. Tout est là. Le jour, la nuit, la douceur du rêve et la brûlure des souvenirs.

On ira boire des verres, oublié mes troubles dans un verre de vin blanc, ou rouge, ou même une bière si tu insistes pour enterrer les traces de mon corps, sur le tien déjà marqué, de mille souvenirs où je ne suis pas ; j'aurais aimé être une marque sous ta peau, j'aurais voulu que tu me graves au fond de toi, mais rien ne dure, tout s'efface, et des poussières de moi, le balayeur balayera. Je t'embrasse, je te rêve, je te joue, je te perds, mais je savais, je crois. Entre la vie et la folie, mon choix est fait, suis moi si tu veux ; ne serait ce qu'un instant, goûte avec moi les méandres au creux des reins, ma reine, et tout ira bien ; le vent l'emportera, sur nos passions sablées.

Ce n'est pas une note de fin, c'est une note sans espoir, remplie de la folie des jours qui m'échappe ; de l'ivresse il ne restera rien que du vent, du sexe et de la sueur ; mais je reste froid, face au démon, et la nuit. Je méprise le Diable qui me souris car c'est toi que j'attends. Il sourit, encore, me regarde et éclate, en poussière, en rire, en flammes et en fumée. J'ai arrêté, mais tu sais que ça ne durera pas, l'avenir est trop clair, et le vampire qui me suce s'enflamme de cette absence. Garde moi, au creux de ton ombre, garde moi, le jour et la nuit, contre les flammes qui t'habitent, te brûlent et te consument. Garde moi du froid, et je te garderai du temps qui passe, de la réalité.

Que le vide ose te toucher encore, et je sais que je serai mort. Je ne peux me faire à te voir mourir, chaque jour, chaque nuit, dans les ombres de ces corps, mais ai-je le choix ? Je sais, je crois, je crains que le monde ne t'appartienne ; le mien n'est qu'illusion, luxe, calme et volupté, au fond des rêves. Je méprise ces garçons, que tu rejettes si vite, avant que je n'ai retenu leur prénom ; tu oublies le mien lorsque la nuit vient. Même si pour finir, je t'avoue qu'il vaut cent fois ma conscience, mon désespoir et mes regrets ; qu'il a mille fois ma patience, moi qui savait que tu partirais. J'aime Dostoïevski, je m'imagine l'âme russe, prête à mourir et à tuer pour le vent qui souffle sur les illusions. Je laisse mes mots s'envoler, et lorsque l'obscurité se fait sur mon sort, je souffle sur les bougies qui gravent ton nom ; le vide se fait et tu oublies, les jours se passent et je me rappelle, la boucle n'a pas de fin, je t'aime.

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Commentaires
J
Mais je les envoie vers des fantômes, <br /> C'est ce qui les rend plus fortes.
M
Tu m'enerves tu écris toujours de très jolies lettres d'amour !
L
nan pas cassé tout compte fait, c'est bizarre je sens pas mon pied en fait. Pratique. je me suis juste levée figure toi^^<br /> Moui, pas faut, LRK pardonnez moi
J
Cassé ? Cassé ?<br /> Comment tu as fait ton compte, espèce d'alcoolique de festival ?<br /> Et sinon, non, c'est Déchirer ma mémoire, de la Rue Kétanou ; désolé. ^^
L
alors c'est qui l'aimée ? (quoiquoiquoi je suis chiante)<br /> C'est joli en tout cas, le balayeur balayera c'est pas amadou et maria ou un truc comme ça ? Un truc bidon bien à la mode (il fut un temps)<br /> Je pense pas que je pourrais venir le 12 je me suis pétée le pied, alors pr un ocncert...
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